Intention
Pour ce projet de fin d'année, j'ai souhaité établir un lien avec mon projet d'atelier de Design Textile.
Pour faire court, je m'intéresse cette année à la dichotomie de comportement qu'un individu peut avoir dans une foule de transports en commun et dans une foule de catharsis dansante la nuit.
La posture adoptée est tout à fait différente.
Dans le métro, on se sent vite opressé, on opère dans les stations toutes sortes de stratégies d'évitement pour frôler l'autre sans le toucher, comme une chorégraphie quadrillée. On s'isole avec ses écouteurs espérant se créer sa propre bulle sonore.
En soirée techno, la foule est toute aussi conséquente mais elle devient alcôve accueillante, et l'on s'y meut comme une grande vague ondulante aux rythmes de ses pulsations internes et de celles de la musique répétitive.
Photo extraite de mon projet final de bachelier en Design textile
Je réponds à la consigne qui nous a été donnée cette année du matériau papier en récupérant des papiers "toute boîte", que l'on trouve au quotidien dans ces fameuses stations de métro ( ticket, reçu de caisse, journaux, flyers publicitaires...).
En le doublant d'une feuille d'aluminium, j'obtiens une matière composite, que je viens ensuite franger, détailler en rubans, en fils, en sequins, et qui me permet donc de rendre mes textiles conducteurs. Grâce à cela, je peux souligner l'interaction entre deux personnes par le déclenchement d'une composition sonore lorsque leurs manches entrent en contact.
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Pour en revenir à ce projet de CASO, j'ai souhaité compléter mes réflexions en observant la chorégraphie quotidienne dont je parlais précédemment. La routine des transports en commun est si banale qu'on ne remarque pas qu'elle constitue une véritable partition machinale.
Ainsi, j'ai voulu proposer d'extirper ces gestes que nous opérons et qui nous font entrer en interaction avec l'environnement. Les stations de transports en commun sont remplis de mécanismes de gestion de flux de personnes ( ouverture de porte et tourniquet) qui sont identifiables par des signaux sonores : "entrée validée"/"entrée refusée", "départ imminent"...
Le gant réalisé avec la microbit propose alors d'isoler ces duos geste-son, pour assister à cette chorégraphie quotidienne, cette fois-ci bien visible en tant que telle, puisque sortie de son contexte.